
Véronique Soulé chronique dans la ville dans l’émission Écoute ! Il y a un éléphant dans le jardin du 28 novembre 2018.
Dans la ville, de Tineke Merink, aux éditions Le Diplodocus, est un petit album pour les tout-petits, un imagier réalisé à base de photographies retouchées, qui les invite à ouvrir l’œil autour d’eux et à laisser vagabonder leur imagination.
Sur le même principe que pour son précédent livre, Dans la rue, l’auteure a promené son appareil photo dans la ville pour mettre en clichés palissades, chantiers, façades ou rambardes qui l’inspirent et l’intriguent. Sur un rythme binaire, elle expose d’abord la photo, en couleur, telle quelle, puis au dos, page suivante la même photo sur laquelle elle a dessiné quelques traits ou taches pour composer un personnage, animal ou objet à partir des éléments de la photo.
Des portes en bois deviennent des haltérophiles, une rambarde en fer forgé se transforme en vache, une citerne rouillée un cochon… Des grenouilles, un pingouin, un pirate, un crocodile… Il y a une trentaine de photos, certaines plus intrigantes ou évocatrices que d’autres. Les retouches, entre guillemets, ne sont pas toutes aussi réussies et drôles, mais on se prend vite au jeu d’essayer de deviner quel personnage ou bestiole va apparaître ou celui qu’on aimerait voir apparaître au verso de la photo, légendée par un petit texte qui court au bas des pages. Bien sûr, le principe n’est pas nouveau, et on pense bien sûr aux albums encore inégalés de la photographe américaine Tana Hoban. Cependant, cet album photographique renouvelle le genre avec inventivité.