Li&je

Anya raconte le déracinement : ses parents ont trouvé du travail dans un pays qui n’est pas le leur, ils sont logés très petitement, elle ne connaît personne, n’arrive pas à se faire des amis, ne parle pas la langue, jusqu’au jour où elle rencontre un garçon qui danse…
La rencontre des deux solitudes est belle, et bien préparée par l’expression du dépaysement d’Anya : perdue entre étonnement et inquiétude, devant la ville immense, les mots « en confiture » qu’elle ne saisit pas, les rires dont elle ne sait s’ils sont de moquerie ou de joie…
Pas de misérabilisme, juste quelques notes sur le sort de exilés ordinaires, avec un graphisme épuré qui joue avec les bruns-kraft, les formes simples mais fait la part belle à quelques échappées de couleurs.